Gourmandises d’enfance !

Sur les conseils de notre partenaire : Nancy RIAMON, Diététicienne - Nutritionniste.

Quoi de plus plaisant, pour les petits … et les grands, qu’un bonbon tendre, coloré, souvenir d’une enfance gourmande.

Sans vouloir gâcher le plaisir, avez vous pris le temps de jeter un œil à la liste de leurs ingrédients ? Vous y trouverez sûrement en fin de liste des E102, 104, 129… Et cette mention angoissante : “peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants”. Cette petite phrase est obligatoire sur les produits contenant les colorants d’une liste de 6 depuis le 20/07/2010. La commission européenne en a décidé ainsi après avoir pris connaissance d’une étude menée en 2007 par la Food Standards Agency en Angleterre, portant sur 300 enfants âgés de 3 ou 8/9 ans. Cette étude montrait qu’il était possible que certains enfants, génétiquement prédisposés, développent des symptômes d’hyperactivité (troubles de l’attention, impulsivité, agitation, bavardages excessifs).


Cette étude reste controversée et beaucoup de pays comme les États Unis, n’ont pas modifié leur recommandation sur l’usage de ces additifs, prétextant que les observations n’étaient pas suffisantes pour conclure. Mais un doute plane… Autre doute, ou croyance, celle qu’une consommation excessive de sucre chez l’enfant modifierait son comportement, transformant le petit ange en diablotin intenable.

Mythe ou réalité, rien n’est tranché ! Mais une chose est sûre, manger du sucre pur fait travailler l’organisme, active le vieillissement des cellules. Pour transformer ce sucre, le corps a besoin de vitamine B1 et de magnésium. Et bien sûr ces deux nutriments ne font pas partie de la liste des ingrédients des confiseries ! L’enfant va donc puiser dans ses réserves.

Il est en revanche certain qu’un déficit en magnésium rend plus difficile la gestion de la fatigue et du stress. Le sucre participe à la production de sérotonine, une hormone du bien être. Notre cerveau associe donc le sucre à une sensation positive. L’enfant qui y sera habitué jeune aura donc toute sa vie, envie de gourmandises sucrées pour retrouver cette sensation.

Comme en toute chose, la modération s’impose. Mangez du chocolat ou une petite friandise de préférence après le repas plutôt qu’au goûter et en ayant au préalable fixé un nombre maximum raisonnable avec vos enfants !

Et comme ce qui est rare est bon, les bonbons et sucreries sont des plaisirs à garder pour des occasions spéciales : un anniversaire, la fête des mères … Et pourquoi ne pas préparer à la maison de beaux desserts colorés avec des ingrédients naturels !

Sources : www. Swiss-paediatrics.org CHUV Lausane EUFIC : European food information council